LES  JOURS  BLEUS

un livre de Joséphine de Rohan-Chabot






Un mois sur le chemin de Compostelle, dans des pas bleus, des efforts mécaniques. Les Jours bleus redisent, en images et en poésie, les huit cent kilomètres parcourus sur la route en solitaire, les visages rencontrés, les secousses du coeur, les paysages reçus.




Quelques textes lus par le comédien Thomas Rortais
montage et musique : Joséphine de Rohan-Chabot


 

     





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LE LIVRE

 


Le livre est disponible à la commande sur cette page.
Le prix indiqué se comprend sans les frais de livraison. 
15×23 cm / 132 pages / couverture brillante souple. Textes et photographies : Joséphine de Rohan-Chabot.



Quelques extraits : 




 

 


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LES TIRAGES




Des tirages, extraits du livre, sont également proposés à la vente, encadrés, en quantité limité. Ils sont réalisés en partenariat avec le laboratoire Picto.
Tous les tirages sont numérotés de 1 à 5 (nombre d'exemplaires maximum par image) et signés.

 

  • Format total (cadre inclus) : 50x50 cm
  • Cadre Nielsen Alpha noir mat en aluminium
  • Papier RC Satiné
  • Tarif de vente : 
- Tirage encadré à récupérer dans l'un des points de vente Picto à Paris : 210 €

- Tirage encadré + livraison dans toute la France en Colissimo : 260 €

N'oubliez pas de sélectionner votre option !



01 - « Et je suis repartie »


 


« À l’embranchement de notre route, je t’ai indiqué la tienne, et je suis partie. Il me semblait que c’était juste. Que j’en avais le droit.
Comme si, mutilée de moitié, elle pouvait rester solide, comme si les pavés n’allaient pas s’entrechoquer, ni la terre
s’enfoncer, sous tes pas lourds et suspendus.

Tant de fois j’ai voulu rebrousser chemin. Je me suis heurtée à un mur transparent, plein de nos douleurs éteintes, de nos regrets et de nos vanités.

Hébétée, j’ai ramassé mes gravats et je suis repartie. »



Tarifs

Et je suis repartie





02 - « Nous redoutions la pluie »




« Nous redoutions la pluie, le froid, le vent ; nous n’avons eu qu’un soleil brûlant et jaloux.

Partout autour de nos visages, les voix muettes des absents.

Nous avons marché l’un derrière l’autre pour ne pas briser ce silence épais qui se heurtait aux rochers, à la terre. Je me souviens m’être émerveillée
de ce que ce relief là soit aussi aride et désolé, non par la faute de l’homme, mais par celle du vent.

Comme si les hommes, l’ayant bien considéré, s’étaient éloignés en silence pour aller mourir et faire mourir ailleurs. »



Tarifs

Nous redoutions la pluie




03 - « De mes pas mécaniques »


 


« Après les attentats de Paris, j’ai débuté des marches sans fin dans les rues désertes, puis bavardes à nouveau.
La vie de tous les jours reprenait petit à petit une place qu’elle avait perdue, désapprise là quelque part entre les pleurs des sirènes et les visages sonnés. 

J’évitais d’égratigner de mes pas mécaniques ces lieux à l’équilibre rompu ; je cherchais un sol stable, une rue où rien ne meurt
pour y déposer mon coeur épuisé de laideur et de bruit. »



Tarifs

De mes pas mecaniques




04 - « L'harmonie et le silence »


 


« Je suis partie parce qu’il me fallait respirer.

J’ai laissé derrière moi ce qui demandait à être laissé, quelque chose de lourd, de stérile.

La route française du chemin de Compostelle - dans ce qu’elle dit de l’harmonie et du silence - a progressé en moi bien avant que mes jambes ne se mettent en marche à leur tour. J’avais droit devant plusieurs semaines d’efforts, de liberté, de solitude.
Le temps s’ouvrait sous mes yeux comme la gueule béante d’une créature qui m’effrayait et m’obsédait, et je me jetai avec soif
dans cet éloignement du monde pour le connaître mieux, sentir l’écrasement des reliefs et l’apaisement des villages anonymes 
- si voisins pourtant de mon espace familier. »



Tarifs

L'harmonie et le silence




05 - « Riant sur chaque étoile »




« Il y a cet homme dont la marche est lourde de milliers de voix qui s’échappent de ses semelles ; elles s’en vont raconter aux oreilles
qu’elles rencontrent le véritable sens de cette quête - absolue, totale. Dans son sac, les cendres de son frère.

Il est sur la route de ceux qui ne l’ont pas croisé comme une sorte de héros d’une légende dont on ne sait pas si elle est sublime ou vaine
- peut-être sublime parce que vaine.

Les petites voix s’affolent de cette marche grave. Mais comment douter un instant que cet homme n’a pas pour compagnon le plus léger de tous
- celui qui est partout, entre les brins d’herbe penchés, baignant dans la sève des arbres, riant sur chaque étoile ? » 



Tarifs

Riant sur chaque etoile



06 - « Une teinte rouge »


 

« Au matin les champs de culture se teintent d’une teinte rouge.

Tout est silencieux, gonflé comme le repos qui précède le réveil.

Le rouge se fait plus vif. 

Quand le soleil perce les épis, le vent se lève et promène sa main solide sur les rangs trop dessinés des plantations ; et le blé chuchote,
d’un chuchotement dont je ne connaissais rien.

Il me semble alors que c’est toi qui souffles joliment à mon oreille et qui m’indiques la voie. »



Tarifs

Une teinte rouge




07 - « J'ai eu tant à te dire »




« J’ai eu tant à te dire.

Qu’ai-je dit ? »

 

Tarifs

J'ai eu tant a te dire

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